Plan Sénégal 2050

Les nouvelles autorités fixent un cap de développement économique à long terme : présentation du « Plan Sénégal 2050 » : Une vision stratégique basée sur la montée en gamme de l’expertise et la transformation locale grâce, principalement, à l’implication du secteur privé.

Les nouvelles autorités sénégalaises ont présenté le « Plan national de transformation du Sénégal 2050 », outil de prospective économique et de développement du pays sur les 25 prochaines années.

Faisant le diagnostic d’une trop grande fragilité de l’économie sénégalaise (c/f nombre limité d’entreprises formelles, dépendance vis-à-vis de l’extérieur, endettement croissant et marges de manœuvre budgétaire étroites, …), elles ont souhaité se doter d’une feuille de route à long terme, elle-même déclinée en plans quinquennaux avec notamment :

– Etape 1 (2024-2029) : Redresser, via la réalisation de réformes institutionnelles (budgétaires, fiscales, foncières, …) et la mobilisation des acteurs économiques derrière la vision Sénégal 2050,

– Etape 2 (2030-2035) : Impulser, avec le développement de secteur clés (énergies renouvelables, numérique, logistique) ainsi que les premiers fruits de la politique de transformation industrielle à grande échelle,

– Etape 3 (2036-2050) : Accélérer, avec la maturation du développement des secteurs stratégiques et de pôles économiques régionaux pour faire basculer le Sénégal dans une économie prospère.

L’un des principaux objectifs de l’agenda présenté est de transformer l’économie sénégalaise pour la rendre plus compétitive et résiliente en devenant un pays industrialisé et intégré dans les chaines de valeur mondiales, via :

→ Une politique d’industrialisation en privilégiant la transformation locale des matières premières (agricoles, pêche, industries extractives, …)

→ L’émergence de huit pôles économiques locaux (dont 7 hors de la capitale) pour favoriser une diversification et un rééquilibrage économique géographique dans tout le pays,

→ L’amélioration de l’environnement des affaires, via la mise en place de réformes structurelles rendant le cadre des affaires plus attractif, notamment pour les investisseurs locaux et internationaux.

La transformation industrielle (et les notions de contenu local et de transfert de technologies) est au centre de la stratégie des nouvelles autorités, tout particulièrement dans les secteurs extractifs (dans la dynamique de la montée en production des hydrocarbures et le développement d’une filière pétrochimique, mais aussi les transformations avales minières), le renforcement des industries agro-alimentaires, manufacturières, du numérique et des services à haute valeur ajoutée comme leviers de croissance. Un axe prioritaire sera également porté sur la connectivité logistique. L’objectif à terme est de promouvoir une souveraineté économique nationale.

Les résultats attendus à terme (2050) sont une croissance moyenne minimum à 6,25% par an, un PIB/hab à 4 500 USD (contre 1600 USD actuellement), l’intégration dans le top 100 de l’indice IDH (vs 169ème /192), une réduction du taux de pauvreté à 15% de la population (vs 37,5% en 2023) et un accroissement du poids des pôles urbains hors du grand Dakar représentant 71% du PIB (vs 47% en 2023).

Pour promouvoir ce développement endogène, via les territoires et le secteur privé, le gouvernement sénégalais souhaite assainir le cadre macroéconomique particulièrement dégradé via la mise en place de réformes structurelles (fiscales, via une formalisation des entreprises et la réduction des exemptions et subventions notamment dans l’énergie et les carburants, bonne gouvernance,…) et recourir prioritairement aux financements concessionnels, domestiques, régionaux et privés (c/f projet de création d’une banque de la diaspora sénégalaise).

Le coût du financement du premier quinquennat du plan (2024-2029) est estimé par les autorités sénégalaises à 18 500 milliards CFA (environ 28 Mds €), dont 62% provenant du budget public (17 Mds €), 23% via des projets en PPP (à 70% portés par des acteurs privés) et 14% d’investissements privés. Pour combler le gap massif de financement public nécessaire, l’Etat souhaite recourir prioritairement au marché national (dont les banques, en particulier sur le financement de projets d’industrialisation, et la diaspora) puis régional avant d’identifier des opportunités internationales auprès de partenaires et bailleurs.

Le Plan Sénégal 2050.

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